Claire Bentley
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Le 9 mars marque un succès pour le premier ministre Mark Carney lorsqu’il a gagné le vote de 86 pour cent des membres libéraux à la fin de la course à la chefferie libérale. Il a été nommé premier ministre par le gouverneur général le 14 mars et a rapidement annoncé le 30e Conseil des ministres du Canada.
Composé de 24 ministres, soit 12 de moins que le cabinet de Trudeau, le cabinet se prépare à défendre le Canada pendant la guerre des droits de douane.
« Cette équipe est prête à agir immédiatement, en particulier pour protéger les travailleurs canadiens et soutenir leurs familles et pour favoriser la croissance de notre grand pays. Nous changeons notre façon de faire afin que notre gouvernement puisse répondre plus rapidement aux besoins des Canadiens, et notre équipe expérimentée est conçue pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Notre gouvernement est uni et fort, et nous nous mettons tout de suite au travail. » A dit Carney pendant l’assermentation des membres du cabinet.

Le nouveau cabinet de Carney, pose à Rideau Hall avec la gouverneure générale. (Sean Kilpatrick/The Canadian Press)
Une élection en route
Le dimanche 23 mars, le parlement a été dissous par la gouverneure générale, Son Excellence, la très honorable Mary Simon. Une élection fédérale a été déclenchée, ce qui amène les Canadiens aux urnes le 28 avril. Selon un sondage Abacus, réalisé le 19 mars, cette élection est une compétition entre les partis conservateur et libéral. Actuellement, les conservateurs ont le soutien de 39 pour cent de la population et les libéraux, 36 pour cent. Le nouveau parti démocratique a l’appui de 12 pour cent de la population, le Bloc québécois 6 pour cent et le parti vert est à la traîne avec le soutien de seulement 4 pour cent du Canada. Le nombre de sièges de députés augmente à 343 pendant cette élection, en raison de l’augmentation de la population, ce qui veut dire qu’un parti a besoin de gagner 170 sièges pour avoir un gouvernement majoritaire.
Le dimanche, Poilievre a débouté sa campagne avec une conférence de presse où il a déclaré qu’un nouveau gouvernement conservateur mettrait le Canada en premier : « Mettons le Canada d’abord pour faire changement avec un nouveau gouvernement conservateur qui va couper les taxes et impôts, qui vont libérer nos ressources naturelles, bâtir des logements, sécuriser nos frontières et ramener nos emplois ici avec une économie forte pour se tenir tête à Donald Trump dans une position de force. »

Le chef du parti conservateur, l’honorable Pierre Poilievre. (Sean Kilpatrick/The Canadian Press)
Le dimanche, devant Rideau Hall, Carney a également lancé sa campagne, qui a le but de rendre le Canada plus fort. Cette stratégie comprend la réduction des impôts sur la classe moyenne, afin de redonner plus d’argent aux familles. Il s’est aussi exprimé sur le coût de la vie : « Ma génération était chanceuse. Pour nous, il y avait plus d’occasions et la vie était plus abordable. Oui, vous deviez travailler fort, mais vous pouviez progresser, » a dit-il. « Mais pour les générations qui ont suivi, ils travaillent aussi fort sinon plus fort que nous avons fait, mais ils ont de la difficulté à payer le logement, à acheter l’épicerie et à avoir de l’épargne pour l’éducation de leurs enfants. »
La Guerre tarifaire
Une question pertinente pendant cette campagne est l’avenir de la relation entre le Canada et les États-Unis. Que fera le nouveau premier ministre pour combattre notre voisin du sud pendant cette guerre tarifaire ? Depuis le début de son mandat, le président Trump a commencé une guerre commerciale contre le Canada. Il veut imposer des droits de douane de 25 pour cent sur les importations d’acier et d’aluminium. Il a également déclaré qu’il veut que Canada devienne le 51e État.
En réponse aux droits de douane, Carney a dit « on va cibler nos tarifs dans des cas (précis) afin d’avoir un impact maximum aux États-Unis et un impact minimum au Canada. » De plus, il veut utiliser l’argent accumulé avec les droits de douane canadiens pour mettre en place des mesures de soutien pour les travailleurs touchés par le conflit des tarifs.

Le chef du parti libéral, l’honorable Mark Carney. (Adrian Wyld/Associated Press).
Pendant un entretien sur Fox News, Donald Trump a dit qu’il préférait un premier ministre libéral. « Je pense qu’il est plus facile de traiter avec un libéral, et peut-être qu’il va gagner, mais je m’en fiche complètement. Ça ne m’importe absolument pas. »
Pierre Poilievre, chef de l’opposition officielle, a répondu à ce commentaire en disant, « c’est clair que M. Trump veut que les libéraux gagnent [aux prochaines élections], parce qu’ils ont affaibli le Canada pendant 10 ans. . . M. Trump sait qu’il va pouvoir dominer Mark Carney, il veut un Canada fragile et faible. »
Cette élection marque une décision importante pour le Canada. La guerre des droits de douane, le coût de la vie et les menaces de Donald Trump ne sont que quelques-uns des problèmes auxquels le nouveau premier ministre devra s’attaquer. Avec beaucoup d’enjeux, les Canadiens ont une décision à prendre. Qui gagnera cette élection dans 35 jours ? C’est à nous d’en décider.